PolarMania

Un article intéressant de Fondu au noir, en plein débat ça et là sur les salons du livre et la rémunération des auteurs. C'est à lire sur le blog de Fondu au noir.

Cet article fait suite à un autre, plus virulent, mais tout aussi intéressant et argumenté, de Francis Mizio. Ces points de vues divergent sur bien des aspects, mais ils sont écrits par des gens qui connaissent leur domaine et sont des passionnés. Au moins, ils ont le mérite d'être clairs. Personnellement, je n'en suis pas à attendre d'être rémunéré pour participer à un salon (c'est déjà bien d'être invité, et le grand luxe quand les frais sont payés). Je crois qu'il ne faut pas mettre toutes les manifestations autour du livre dans le même panier : quel rapport entre le salon de Paris et un festival dynamique, sympathique et spécialisé comme Mauves en noir, Lamballe, Templemars et j'en passe de nombreux qui sont tous excellents ? Je note tout de même que, s'il faut parler d'argent, les ventes que l'on peut espérer sur des salons (petits sympas ou gros vilains) sont de l'ordre de quelques dizaines d'exemplaires, ce qui évidemment est loin de couvrir les frais de transport, hébergement, etc. L'auteur y trouvera son compte ailleurs que dans les quelques misérables pour cent de droits d'auteur multipliés par quelques centaines d'euros... S'il n'y trouve pas son compte ailleurs que dans les pépettes, qu'il ne vienne pas ! En résumé, pour être pragmatique, je pense que Francis Mizio a parfaitement raison : les conditions dans lesquelles se déroulent les salons ne lui plaisent pas, il décide qu'il n'ira plus (sauf si ça change) et il le dit. Il y a quantité de petits éditeurs et auteurs qui rêvent de participer, d'être invités, et ne le sont jamais. Alors...