Paru aux États-Unis à la fin des années 60, ce livre vient d'être publié en français par Sonatine (traduction Patrick Raynal). Harry Crews est décédé en 2012. Peu importe les années, ce roman est hors du temps, ou presque.
Une mine de phosphate qui a connu ses heures de gloire. Douze familles qui vivent au fond d'un gigantesque trou. Un minuscule et magnifique jockey qui n'a plus rien d'autre à monter que Lucy, la prostituée. Ice Man et son vieux cheval. Dolly et son télescope qui attire les touristes, là-haut, tout là-haut, sur l'aire de repos de la grande route qui longe le trou. Et Fat Man, bien sûr, qui lui vit dans le luxe, au sommet de la colline, mais qui est tellement gros qu'il ne peut plus rien faire seul. Bienvenue à Garden Hills.
À Garden Hills, tout le monde attend le retour de Jack O'Boylan, le créateur de la mine. Autant dire le retour de Dieu. En attendant, on attend. À Garden Hills, tout le monde est fou, ou c'est tout comme. À Garden Hills, où il ne se passe jamais rien, tout peut arriver. Dolly, qui en sait des choses puisqu'elle est allée à New York à la recherche de Jack O'Boylan -et surtout parce qu'elle en est revenue - trame quelque chose. Tout va arriver. Mais quoi ?
Pour les amateurs de Harry Crews, et pour tout le monde, il n'y a pas à hésiter : ce roman est exceptionnel.
Nu dans le jardin d'Eden, de Harry Crews, éditions Sonatine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire