lundi 24 octobre 2011

Affaire Dusieckle : la justice a rendu son verdict. Un COUPABLE en liberté !

C'est un procès très attendu qui s'est tenu à Nantes le 12 octobre dernier. Dans la belle salle du Melting Potes, sur l'île de Nantes, s'est en effet déroulée une audience sous haute surveillance. Rappelons les faits. Séraphin Dusieckle, 48 ans, exerçant la profession de chargé de visions, comparaissait pour le meurtre de sa compagne, Leila Keroual, retrouvée assassinée à son domicile. Un crime particulièrement odieux, commis sans témoin oculaire. La pauvre femme avait succombé à plusieurs coups de bouteille de Muscadet (un Château PIPI, cuvée 2011 : la précision est d'importance). Le comportement du suspect N°1, Séraphin Dusieckle, avait très vite attiré l'attention des enquêteurs. Connu pour son addiction au jeu Internet Cityville, le prévenu fréquentait assidûment un cybercafé, le Celting Spot, par ailleurs lieu de rencontre de sympathisants du P.I.P.I. C'est dans cet endroit peu recommandable que le prévenu avait tenté de se forger un alibi...
Il y avait du beau monde...
Anticipant la possible présence au tribunal de membres de la pègre locale, la juge Marilyn Bréand, qui présidait la séance, avait requis l'anonymat pour les nombreux témoins, policiers, voisins et aussi jurés appelés à la barre. Sachant les accointances de Séraphin Dusieckle dans les milieux polardeux francophones, la juge a préféré les faire représenter par des romanciers dont l'expertise dans les domaines du crime, de la filouterie et de l'arnaque n'est plus à démontrer. On a ainsi eu la chance de (presque) voir et entendre des écrivains aussi célèbres que Dominique Manotti, Nadine Monfils, Karine Giebel, Maud Tabachnick, Dominique Sylvain, Sophie Loubière, Sylvie Rouch, Fred Vargas, Caroline Sers, Chantal Pelletier, Ingrid Astier, Anne Secret, Claude Amoz, Jean-Paul Jody, Jean-Bernard Pouy, Jean-Hugues Oppel, Marin Ledun, Thierry Crifo, Pascal Dessaint, Hafed Benotman, Philippe Georget, Bob Garcia, Jean-Jacques Reboux, Jérémie Guez, Jan Thirion, Patrick Raynal, Christian Roux...
Après des plaidoiries tour à tour émouvantes, touchantes, accablantes de Maître Corbeau et Maître Renard, respectivement avocats de la partie civile et de la défense ; un réquisitoire sévère de l'avocat général Sard demandait une peine exemplaire : 30 années de prison. Le délibéré fut long (heureusement, il faisait soif) et le verdict rendu inattendu : INNOCENT ! Séraphin Dusieckle est donc ressorti libre, mais avec l'obligation de se soigner.
Il n'a pas été fait appel de cette décision pour le moins surprenante, d'autant plus surprenante que l'accusé lui-même, à la sortie du tribunal, ne faisait pas mystère de sa culpabilité.


Le prévenu se défend bien....



Les enregistrements vidéo ci-dessus (que nous devons à Francis Mizio, envoyé spécial de Guanxi) permettront d'apprécier le formidable talent d'acteur du prévenu (qui, soit dit en passant, ressemble bougrement à Emeric, de Fondu au Noir). Maître Renard (alias Vincent), qui plaidait pour la première fois aux Assises, a eu fort à faire face à Maître Corbeau, ténor du barreau (qui, soit dit en passant, ressemble bougrement à Lalie Walker).

Quelques images prises lors de l'audience :

Marilyn Bréand tient la carte de l'accusé. Suspense...

Une avocate de la partie civile redoutable : Lalie Walker



Séraphin Dusieckle n'en mène pas large ? Pas sûr...


Vincent, avocat de la défense, se prépare à plaider.

Marilyn est une juge souriante, mais il ne faut pas lui en conter...

Sophie, de la librairie L'Atalante, accable son voisin.

Katia le défend ?

Caroline se fait jurer... quoi ?


Verre vide. Le témoignage promet d'être salé.

S'ils s'y mettent à deux, alors...


L'accusation jubile... Le prévenu va-t-il craquer ?

Emmanuelle Petit est venue témoigner.





Un immense bravo à Emeric ! Acteur hors pair.
Merci aux 25 personnes qui se sont prêtées au jeu de rôle, ce n'est pas forcément évident. Il faut préciser que tous les rôles ont été tirés au sort (une carte piochée dans un jeu de 32) et que les interventions étaient entièrement improvisées. Rudement fortiches les meltingpotiens ! Seul l'accusé, tiré au sort lui aussi, savait s'il était coupable ou innocent. Il avait choisi d'être coupable (technique risquée, mais il avait plus d'éléments que s'il avait été innocent) : il a su jouer admirablement car les 4 jurés l'ont acquitté...

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