samedi 23 octobre 2010

Paris Noir, recueil collectif de nouvelles

Les éditions Asphalte ont récemment publié Paris Noir, un recueil de nouvelles bien fichu avec des textes de qualité provenant d'auteurs de littérature blanche, noire ou "grise". Toutes se déroulent à Paris, toutes valent d'être lues. Ainsi on y est promené :

Aux Halles, avec Marc Villard, où une Antillaise qui se prostitue pour faire vivre sa famille se laisse embarquer dans le trafic de drogue, puis dans une combine de flic ripoux ;
A Ménilmontant avec Chantal Pelletier, où Sonia se sépare de son compagnon sans suivre son gentil conseil : "n'oublie pas de prendre tes cachets !" ; mais Sonia, privée de cachets...
Au Quartier Latin, avec Salim Bachi, où un grand frère très cultivé trimballe un Rachid qui l'est beaucoup moins dans une opération commando chez une riche bourgeoise, en philosophant sur les religions, l'histoire et pour finir, sur la cruauté humaine ;
A la gare du Nord, avec Jérôme Leroy, où une opération punitive des services secrets ne se déroule pas tout à fait comme prévu ;
A Dausmesnil avec Laurent Martin, où un sous-marinier revient à Paris, qu'il a fuit 10 ans plus tôt, pour voir sa mère et mal lui en a pris, ça vire à la tragédie ;
Sur les Grands Boulevards avec Christophe Mercier, où un détective privé se prépare un réveillon en solitaire et va rencontrer la mafia qui, Noël ou pas, ne fait pas de cadeaux ;
Dans le Marais, avec Jean-Bernard Pouy, où Zatopek jogge tous les matins 5 tours de place des Vosges, jusqu'au jour où les cafetiers du quartier s'inquiètent de sa disparition ;
A Belleville avec Dominique Mainard, où Arnaud rêve d'écrire un roman noir et va trouver l'inspiration sur une vraie scène de crime ;
A Montorgueil, avec Didier Daeninckx, où la rue des Degrés, malgré son titre de plus courte rue de Paris avec ses 6 mètres en escalier, accueille le dernier souffle d'une étrange victime ;
Aux Batignolles, avec Patrick Pécherot, où monsieur Robert doit tuer, oui mais voilà, il ne sait ni qui ni pourquoi...
A la Bastille, avec DOA, où un sound designer qui fréquente un peu trop les jolies Russes se rend compte qu'elles ont une fâcheuse tendance à se faire tuer. Mais la patience paye...
Rue de la Santé, avec Hervé Prudon, où un étrange bonhomme déambule entre les murs de la prison et ceux de Sainte-Anne et découvre que "la précarité, c'est pas mal pour quelqu'un qui aime les surprises"...

Difficile dans cette brochette de bons textes de citer un préféré, mais j'ai tout de même eu un coup de coeur pour 2 auteurs que je ne connaissais pas : Salim Bachi dont la nouvelle drôle et sombre m'a particulièrement plu et Hervé Prudon dont l'écriture très particulière m'a d'abord dérouté puis séduit.

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