Thierry Picquet sait mettre en scène les petites gens et les animer dans leur environnement "naturel", en l’occurrence ici celui de deux paumés de notre société, Paul et Louis, qui survivent de petits boulots et prestations diverses en noyant leur ennui dans l'alcool. Il sait aussi imaginer une intrigue, comme dans son très bon Mur de l'alimentation. Avec Peau de Peinture, c'est dans le milieu de la... peinture qu'il pose ses personnages. Une rencontre fortuite sur un port avec une guide japonaise et c'est parti pour une aventure qui dépasse Paul, le héros de l'histoire, mais qui ne lui déplaît pas malgré tout ce qui va lui tomber dessus. Et il va lui en tomber... Je n'en dirai pas plus plus sur l'intrigue, ce serait gâcher, mais l'idée est excellente et le "moteur" de l'aventure peu banal (question à l'auteur : ça s'est sûrement déjà pratiqué ?). Les personnages sont bien campés, au point où pour certains j'aurais aimé qu'ils restent un peu plus longtemps (Tomoko garde un charme mystérieux, Périca est un méchant-gentil crédible et attachant...), le livre n'aurait pas pâti (pour une fois !) de quelques dizaines de pages supplémentaires. La chute est excellente.
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