J’ai eu envie de lire « Paris la nuit » grâce au pitch écrit par Jérémie Guez sur le site Livresque du noir, dont voici un extrait :
[…] Je voulais écrire un truc simple, sur un type qui a peur, qui choisit la violence pour que ses angoisses cessent. Et qui n’a pas d’excuse. Il choisit et puis c’est tout. Je voulais être proche de ça : du personnage, de ses vertiges, de son attachement à son meilleur pote, à son quartier, à la défonce. Essayer d’effleurer ses obsessions, pour tutoyer l’incompréhensible, jusqu’à être pris des mêmes vertiges qu’Abraham et finir par céder à la seule raison du fait. Accompagner cette recherche du bonheur dans le crime, cette envie d’allumer le brasier de ses mains pour éviter qu’un autre le fasse, quitte à brûler. […]
Petite précision sur le texte ci-dessus : Abraham, c’est le prénom du personnage central (et narrateur) du roman. Cela a son importance. Le début du pitch ("violence", "angoisse", "pas d’excuse") m’a fait penser à un recueil de nouvelles, Les forcenés, d’Hafed Benotman et j'ai foncé. Ce livre, court, bien écrit, est remarquable par ce mélange de violence et de sincérité, de douceur et de désespoir : pas de scènes volontairement « choc », de déballage malsain (et inutile) de détails scabreux ou de happy-end providentiel : les pérégrinations d’Abraham se lisent comme un reportage vu de l’intérieur, presque de journal intime, sans fioriture et c'est parfait comme ça. Un très bon moment de lecture.
Paris la nuit est publié aux éditions La Tengo.
Je n'en dis pas plus : lisez-le !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire