mardi 14 juin 2011

Le paradoxe du cerf-volant, de Philippe Georget

Mon premier est français, a 27 ans et est à la fois barman et boxeur professionnel ; mon second est croate, en a 20 de plus et n'a pas de métier connu. Mon premier a perdu son père et sa soeur étant enfant, dans un "accident" ; mon second a perdu sa femme et sa fille dans les atrocités de la guerre en ex-Yougoslavie. Mon premier et mon second sont amis, jusqu'au jour où mon troisième, un certain Lazlo, se fait assassiner après avoir été copieusement torturé. Et rien ne va plus, la police s'en mêle. Mon premier est soupçonné, il décide de nier. Mon second est soupçonné, il décide de se tirer. Alors vont intervenir un cinquième, un sixième, une septième etc. on ne les compte pas mais ils et elles sont là et bien là. Cette ribambelle forme un tout, sous forme d'un polar "haletant", comme on dit pour les thrillers de gare, sauf que là c'est vrai. Sur fond de souvenirs de guerre, dans un décor de boxe pro, tous ces personnages évoluent de belle manière, avec ce qu'il faut de touchant (le môme qui a perdu ses parents, le père sa famille), de viril (la boxe, ça l'est), d'intriguant (il est coupable ou innocent, mon sixième ? et mon dixième ?), d'amusant (il y a un binôme de poivrots de choc) et de ces mille et une choses qui font un roman plaisant. Et bien sûr, cerise sur le gâteau, on saura à la fin ce qu'est ce foutu paradoxe du cerf-volant, comme quoi tirer les ficelles n'a pas toujours le résultat escompté.

Le paradoxe du cerf-volant est publié aux Editions Jigal, dont c'est loin d'être le premier excellent roman.

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