Minette Galandeau est âgée. Quatre-vingts passés, et des années qui pèsent parce sa vie n'a pas été des plus reposantes. Aussi quand elle apprend que comme tant d'autres mamies de son âge, l'esprit qu'elle a si agile va bientôt plier sous les assauts d’Alzheimer, elle envisage de finir son existence en profitant à fond des millions qu'elle a entassés au cours de sa longue carrière de braqueuse. Car Minette Galandeau n'est pas la grand-mère ordinaire, loin s'en faut...
C'est au travers d'un cahier, que la mamie flingueuse rédige scrupuleusement chaque jour sur les conseils de son médecin, qu'Anouk Langaney a choisi de présenter ce qui va être la dernière aventure de Minette. Et quelle aventure ! Je n'en dis pas plus sur l'histoire, sinon qu'elle est menée de main de maître, ou plutôt de maîtresse.
Ce roman est remarquable, avec un humour omniprésent, des "petites phrases" à toutes les pages, des personnages tous attachants. Entre le neveu d'Amérique qui vient s'installer et le voisin bougon qui cache bien son jeu, Minette Galandeau brûle ses dernières cartouches à la manière d'un feu d'artifice et le spectacle est un régal. Un seul mot pour résumer ce premier roman tout juste sorti d'imprimerie (publié en Corse, il ne sera disponible "sur le continent" qu'à la rentrée) : formidable. Un festival d'humour et une écriture comme j'en trouve rarement, sorte de mélange de Donald Westlake, de Pierre Siniac et de Tito Topin.
Un conseil, si je peux en glisser un : oublier les sempiternelles platitudes commerciales de la "rentrée littéraire" et se précipiter sur ce livre exceptionnel, c'est un bonheur de lecture.
Même pas morte, d'Anouk Langaney vient de paraître aux éditions Albiana.
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