dimanche 19 juin 2011

Retour vers la côte, de Saskia Noort

Saskia Noort est hollandaise, journaliste et, selon la quatrième de couverture de cette traduction publiée chez Denoël, considérée comme la "reine du thriller" aux Pays-Bas.
Voir sa page Wikipedia
Retour vers la côte est l'histoire d'une jeune femme, Maria, mère de 2 enfants nés de 2 pères différents, qui se retrouve harcelée. Suite à un avortement, il est clair que "quelqu'un" lui en veut : lettres et colis anonymes (un rat crevé porteur d'un message autour du cou...), sms et incendie de sa maison, le harceleur y va fort, jusqu'à envoyer les pompes funèbres la réveiller un matin pour venir chercher... son propre cadavre. Très vite, les coupables potentiels se bousculent. Les 2 ex sont en première ligne (ils sont limite marginaux), surtout que l'un des deux fait un retour tout à fait inattendu dans la vie de Maria. Le beau-frère aussi, parce que de sa part ce n'est pas un retour inattendu qui surprend, c'est une disparition. Du coup, Maria prend la fuite avec ses enfants et se réfugie chez sa soeur, au bord de la mer, dans une ancienne pension où l'ambiance est sinistre. L'enfance de Maria fait un retour en force dans son esprit. Sa mère était folle, elle en est morte, persuadée qu'elle était menacée par ses proches. Et si... Et si c'était vrai ? Parce que Maria, personne ne la croit. Ni la police qui la soupçonne, ni sa soeur, ni le psychiatre... Il n'y a guère que son ex, qu'elle vient de quitter, pour la soutenir. Oui mais il est suspect et qui plus est, pas très "efficace" comme soutien.
Un roman intéressant par le thème : comment réagit-on lorsqu'on se trouve accusé, soupçonné même par ses proches ? Tout le monde la croit folle, est-ce qu'au bout d'un moment elle ne va pas craquer ? Devenir vraiment folle ? A moins qu'ils n'aient raison, qu'elle soit vraiment folle...
Le principal défaut que j'ai trouvé à ce roman, outre qu'il soit très classique (mais ce n'est pas à proprement parler un défaut) c'est que l'on devine vite la solution. Les fausses pistes sont trop grosses, la seule issue possible s'impose à l'esprit dès la moitié du livre. Reste que j'ai trouvé intéressant de suivre le cheminement psychologique de Maria, surtout au moment où pour s'en sortir elle s'en remet totalement à un homme dont elle ne sait rien (sauf qu'il n'est pas très honnête). Elle fait confiance à son "instinct" plutôt qu'à ses proches qui font tout pour l'aider à s'en sortir, au risque de se jeter dans la gueule du loup.
En résumé, j'ai passé un agréable moment, malgré l'épaisseur de certaines ficelles. Le genre de livre dont je pense qu'il passerait très bien sur grand écran.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire