Deuxième lecture dans la série Petits polars du Monde, après Ce crétin de Stendhal, de Jean-Bernard Pouy : Parfums d'été, de Dominique Sylvain. En 50 petites pages, Dominique construit en fait un "mini roman" : une détective privée, en couple avec un militaire, se retrouve face à un cadavre alors qu'elle est en train de "surveiller" un maçon peu scrupuleux et soupçonné de travail au noir. Elle assiste à la fuite du présumé assassin, entreprend de le filer, va se retrouver prise en otage, embarquée à Londres et ainsi de suite jusqu'au dénouement final. Autant dire que ça n'arrête pas et que chaque page contient son lot de rebondissements. Alors, bien sûr, on peut s'estimer bien servi d'avoir autant d'action en si peu de temps. Mais, même si les personnages sont intéressants et bien plantés, la profusion d'acteurs et d'événements dans un timing aussi serré nuit à la crédibilité du tout. Peut-être la magie des odeurs, omniprésentes dans ces Parfums d'été , permet-elle d'expliquer certains revirements ? La novella est difficile, c'est certain. Plus longue que la nouvelle, plus courte que le roman, le dosage n'est pas simple. Il y a dans Parfums d'été la matière pour faire un bon roman, tout cela est bien écrit et le style est agréable, mais j'ai trouvé la contraction du scénario un peu frustrante. Il n'empêche que ce serait dommage de rater cette lecture !
Un autre avis : celui de Claude le Nocher sur Action Suspense.
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