Thriller ou roman d'enquête ? Les deux, et peu importe. Voici un roman qui devrait plaire à de nombreux amateurs, tant il respecte les "codes" du genre. Une commissaire nouvellement mutée se retrouve plongée dès sa prise de poste dans une affaire de meurtre, au singulier, qui devient vite de meurtres, au pluriel, avec la perspective de devoir cavaler après un tueur en série. L'équipe est là pour la seconder, le substitut est odieux, un mystère plane sur la précédente commissaire et... une "silhouette" (homme ou femme ?) erre dans la ville, menaçante et mystérieuse, avec un lourd passé psychiatrique. Tous les ingrédients sont présents.
La lecture est agréable, sans temps morts, le style est précis et il n'y a pas d'hémoglobine superflue : un bon point, car l'histoire aurait pu déraper dans le morbide gratuit (l'assassin n'y va pas de main morte, si j'ose dire...). Un peu trop classique à mon goût (on n'échappe pas à la vie privée du flic qui se retrouve au cœur de l'intrigue, par exemple) et quelques clichés auraient pu sauter (comme le type endormi réveillé par les rayons de soleil qui filtrent au travers des persiennes), mais l'ensemble tient la route et la chute offre une petite surprise (non, tout ne finit pas par rentrer dans l'ordre...), mais chut...
Bref, Le complexe du Prisme, de Fabrice Pichon, m'a procuré un bon moment de lecture, et j'ouvrirai son prochain roman avec plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire