dimanche 1 juin 2014

Le sang des éditeurs, de Mehdi Omaïs

Que fait un auteur qui malgré tous ses efforts, malgré tout le soin qu'il met à peaufiner son roman, reçoit refus sur refus de la part des maisons d'édition ? La plupart s'acharnent, remettent le couvert, pestent contre ces éditeurs qui - au choix - n'y connaissent rien, ne travaillent qu'avec les "people", ne publient que des navets, méprisent les auteurs qui les font vivre grassement. Théophile Mansardier est, presque, comme les autres. Presque seulement, parce que ces éditeurs qui lui ont dit "non", il va les assassiner...
Le sang des éditeurs est construit en 2 parties (la quête d'éditeur, puis le "massacre"), et le tout se lit agréablement, l'auteur ayant l'intelligence de ne pas sombrer dans l'hémoglobine à outrance lors des (pas si nombreux que ça) passages à l'acte. Théophile est crédible jusque dans sa folie meurtrière, sa psychologie est le cœur du roman, avec en toile de fond le monde de l'édition (limité ici à ce que l'on devine être des "grandes" maisons).
En résumé, un bon moment de lecture avec un roman qui tient la route, servi par une écriture agréable. Ce qui est dommage, mais cela n'enlève rien au livre, c'est qu'il ne soit disponible qu'en grand format, avec le prix en rapport. En "poche", cela serait tellement mieux...

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