samedi 12 mars 2011

La fracture de Coxyde, de Maxime Gillio

Après avoir apprécié Les disparus de l'A16, du même auteur, et fait agréable connaissance avec son "héroïne-détective-co-auteur", Virginia Valmain, j'avais hâte de lire le nouveau roman de Maxime Gillio, La fracture de Coxyde, publié dans la foisonnante collection Polars en Nord des éditions Ravet-Anceau. C'est ainsi que j'ai rencontré Jacques Bower, alias Le Goret, personnage principal de ce polar. Voilà un enquêteur assez atypique. Gros (très gros) buveur, même s'il a des vélléités de sevrage, Bower doit son surnom à sa pugnacité, et non pas à un comportement grossier (quoique, parfois) comme on pourrait le penser au premier abord. Pugnacité et impulsivité, parce qu'on se demande bien pourquoi il part subitement en chasse, en Belgique, à la simple évocation d'un fait divers banal. Après tout, il n'est plus de première jeunesse, n'est ni flic, ni privé, ni Belge, ni journaliste, avocat ou quoi que ce soit qui pourrait le décider à laisser en plan sa belle Véro et ses copains de bistrot. Et le voilà parti, bille en tête, à enquêter dans les milieux flamands de la peinture (contemporaine... certaines techniques laissent songeur), après qu'un obscur artiste ait été retrouvé en piteux état suite à une chute dans une éplucheuse à patates industrielle... Cela va être le point de départ d'une enquête menée tambour battant, parsemée de rencontres avec des personnages pittoresques, tour à tour méchants, drôles, tendres, excitants (ah ! les massages de Lotte...), dangereux, inquiétants ou tout simplement intéressants (Paul Delvaux, le peintre, est très réussi, sorte de "sage" parmi une bande d'hurluberlus qui le sont bien moins). Bref, une vraie histoire, avec un vrai personnage central qui a tout ce qu'il faut pour devenir récurrent. La fin, en forme de pirouette, le laisse supposer et c'est tant mieux ! Quelques mots sur le style : Maxime Gillio réussit un équilibre difficile entre un vocabulaire que certains trouveront parfois "osé" et une narration fluide et irréprochable au niveau de la langue. Le travail d'édition, comme toujours dans la collection Polars en Nord, est lui aussi de grande qualité.
À lire !

Un site web est consacré à ce roman, avec les actualités, les séances de dédicaces, et même des teasers ! Il est possible d'y commander des exemplaires dédicacés (c'est ce que j'ai fait, c'est rapide). C'est ICI.

Témoignage intéressant également : la présentation du roman par l'auteur lui-même sur le site de Fabien Hérisson : Livresque du noir.

Pour les amateurs, la version numérique est disponible chez Bibliosurf. Et on peut y lire un extrait...

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