Un VVF en bord de mer au mois de juillet... Voilà un endroit où il faudrait me payer cher pour aller. Sauf peut-être en lecture... Chaque samedi, chassé-croisé des vacanciers, avec le cocktail de bienvenue, la présentation des "animations" et tout le bousin. Beauf-plage dans toute sa splendeur. Arrive là-dedans une maman et ses deux enfants, un ado de quatorze ans et sa soeur encore petite. Évidemment elle sort d'une peine de coeur, évidemment elle va rencontrer l'âme soeur, évidemment le VVF vit un drame puisque depuis quelque temps des ados y disparaissent, évidemment le sien, d'ado, va se faire enlever, évidemment l'âme soeur rencontrée va s'en mêler et évidemment il va réussir en y laissant quelques plumes et tout est bien qui finit bien. On pourrait rajouter les "évidemment" à l'envi : par exemple l'âme soeur n'est pas celui qu'on croit, parce que sous son masque de veilleur de nuit de club de vacances il est en réalité... chut on ne dit pas. Bref, Dernier parking avant la plage a une structure classique de thriller (c'est comme ça qu'il est présenté en couverture) et il est bien construit, selon les règles du genre si tant est qu'elles existent.
Ceci étant dit, il y a deux "plus" dans ce roman qui font que je m'y suis intéressé, au-delà de l'histoire. Les deux personnages principaux, Cat la mère de famille en proie au chagrin d'amour, et François le veilleur de nuit (qui n'est pas ce que l'on croit...) sont particulièrement réussis. La première, en mère quadra tiraillée entre le désir de vivre sa vie d'un côté, et en maman poussée par son instinct maternel à se "sacrifier" pour ses enfants de l'autre, est très bien dessinée. Le second, en solitaire repenti d'une vie passée chaotique qui hésite à se lancer dans une nouvelle aventure, est touchant. Autre élément qui m'a séduit : la structuration du récit en courtes scènes (1 ou 2 pages), très efficace. Sans s'appesantir en longues descriptions, Sophie Loubière plante bien ses décors et ses personnages.
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